bouira

Les animateurs en parlent, épisode 2/6

Les ateliers de projection participative, réalisés en Ile-de-France, dans le sud, en Tunisie, en Nord Pas de Calais, à Bouira en Algérie, font la richesse du programme Our Life 21. Ils se poursuivront en 2016. Les animateurs témoignent de leur expérience. Episode 2/6 : Massinissa Sebai, Président de l’Association AGIR, en Algérie.

Massinissa Sebai, Président de l’Association AGIR

Agir

A propos de la COP 21

« A priori c`est la 1ere fois qu`un engouement aussi important fait surface dans le déroulement des COP pour la société civile algérienne et ses représentants. Peut-être est-ce le prolongement culturel et les relations historiques que nous avons avec le pays qui accueille cette COP, ou bien ce sont les différents phénomènes climatiques que nous connaissons ces dernières années  en Algérie, qui nous alertent d’autant plus. En ce qui concerne notre organisation, nous suivons de très près les évolutions notamment des négociations mais surtout avec un grand intérêt la contribution algérienne a cette rencontre qu`on souhaite historique pour le climat dans la planète ».

« Dans le cadre d`un projet d`éducation environnementale qu`on a intitulé: « Eco-Djurdjura: Un lieu de formation, Un espace d`expression, Un laboratoire d`idées« , nous avons inscrit en partenariat avec l`Association 4D un atelier « Our Life 21″ au programme « Défis d`Avenir » de ce projet en faveur de jeunes cadres d`association locales. Nous avons pu regrouper du 17 au 19 Septembre 2015 plus de 30 jeunes dans cet atelier et leur avons permis de projeter leurs visions par rapport aux modèles de familles tel qu`ils les imaginent pour 2050 tout en prenant en considération l`ensemble des sensibilités. Notre association a coordonné l`atelier et a fait en sorte que les jeunes puissent s`exprimer naturellement et partager leur façons de vivre et la projection de leur futur, dans un monde en mutation continue. »

 « La spécificité de l’Algérie est d’être un pays rentier dépendant des revenues des énergies fossiles, ce qui fait de ce sujet du climat un sujet sensible. Donc dans la forme les seules difficultés que nous avons trouvés sont plutôt d`ordre organisationnel prenant aussi compte de la situation sécuritaire en Algérie. Toutefois, le plus important était le résultat auquel nous sommes parvenus, à savoir celui de l`adhésion des jeunes aux concepts et leur participation active durant cet atelier. La randonnée dans le Parc National du Djurdjura était une escale très importante dans le programme afin de permettre aux jeunes de se réapproprié leur appartenance à la nature, et se projeter dans le futur avec leur familles qu`ils ont pu imaginer la 2eme journée de l`atelier, mais cette fois en incluant cette donnée de protection de la nature.

L`engagement citoyen en faveur de la protection de  l`environnement est plus qu`une nécessité c’est un devoir que tout un chacun doit prendre et assumer pleinement. La formation et le travail de sensibilisation doit continuer notamment entre les deux rives afin de partager les expériences et les savoirs faire dans l`espoir de voir la situation s`améliorer pour nous et les futures générations.