Les ateliers de projection participative, réalisés en Ile-de-France, dans le sud, en Tunisie, en Nord Pas de Calais, à Bouira en Algérie, font la richesse du programme Our Life 21. Ils se poursuivront en 2016. Les animateurs témoignent de leur expérience. Episode 4/6 : Weilian Zhu, Prioriterre en Tunisie.
Weilian Zhu, Prioriterre
Prioriterre a me né des ateliers sur l’année 2015 en Tunisie avec un groupe de jeunes, à Tunis. Recrutement des participants, adaptation des outils, récolte de données tunisiennes, animation des ateliers, travail du rendu, organisation du voyage des jeunes à la COY et la COP…
« Les difficultés ont été de regrouper tout le monde au même moment. Seul le premier atelier a pu réunir tout le monde. La difficulté ressentie chez les participants est de se voir attribuer un profil de famille par forcément familier (famille sud-tunisienne attribuée à des jeunes qui vivent à Tunis). Autre difficulté, récolter des données récentes et fiables en Tunisie.
Le point fort concerne d’abord le groupe, très motivé et dynamique, avec des profils différents : étudiants paysagistes, ingénieurs biologistes, salarié dans une ONG environnementale, militant dans une association culturelle. Certains se connaissaient auparavant. Leur origine géographique a aussi permis de diversifier les points de vue, les connaissances (un jeune vient d’une ville du sud du pays et il a pu donner des informations concrètes sur la situation là-bas). Pour faciliter les échanges, avoir une atmosphère détendue, se mettre au niveau des participants.
C’est un travail d’accompagnement qui a permis de définitivement sensibiliser 7 jeunes sur les urgences climatiques et notamment sur les impacts en Tunisie. A l’issue des ateliers, ils sont capables de tous les citer. C’est un processus qui leur a permis aussi de s’interroger sur leur mode de vie, les améliorations à leur niveau, et au niveau plus général. Un vrai groupe s’est constitué, durant la période des ateliers, trois des participantes se sont engagées dans un campus organisé par un autre participant. Certains évoquent déjà la possibilité de travailler ensemble sur d’autres projets dans le futur.
Il serait bien de poursuivre ces animations, pourquoi pas à travers ce groupe de jeunes qui pourraient eux-mêmes animer des ateliers dans leur université, leur ville ? »